Ce mois-ci jevous invite à découvrir le travail du designer argentin, résident aux Pays Bas,
Luis Acosta. Il réalise des bijoux en papier, et à partir du 3 mai il exposera en région parisienne au sein du collectif
Intention Papier.
Carolina León
Firrell :
Décrivez votre travail
Luis Acosta : Je
crée avec du papier. Mon travail est une construction,
un assemblage permanent
de formes simples. Chaque bijou (bracelet ou collier) comporte une seule de ces
formes, qui est multipliée, pour créer une séquence millimétrique.
CLF : Comment décririez-vous
les personnes qui
achètent vos créations?
LA : C’est
une clientèle un rien compliquée, mais qui aime quand même se faire remarquer
où qu’elle aille.
CLF : Quel est
le regard des gens sur vos créations ?
LA : Je
n’ai jamais eu de critiques négatives. Je surprends toujours le public, qui est
loin d’imaginer que tout mon travail est en papier. On m’a déjà demandé s’il
s’agit de cuir.
CLF : Vos sources d’inspiration ?
LA : Je
ne cherche jamais l’inspiration. Je trouve les formes, les gabarits ……ce sont souvent les plus simples qui offrent d’infinies possibilités. Par exemple, à partir d’un col de chemise, j’ai
réalisé des chapeaux, chaussures ou bracelets. En partant de la forme d’un “L”
(de Luis) j’ai fait des chapeaux qui ont reçu une mention spéciale en 1988 à
Stuttgart, lors du Concours International de Designers Textiles et de Mode. Ils
font aujourd’hui partie des collections permanentes du Musée Textile de Tilburg
(Pays Bas) et du Musée du Costume à Buenos Aires (Argentine).
La simplicité du “L” m’a permis de développer toute une
série d’accessoires. Chapeaux, chaussures et bijoux…
CLF : Pouvez-vous décrire en un mot dans quel état
vous êtes en faisant votre travail ?
LA : Concentré
CLF : Pour démarrer une nouvelle création…il vous
faut……
LA : J’ai
besoin d’une forme, d’un gabarit. Et pour cela je commence à manipuler un bout
de papier. Quand elle commence à se définir… je la perfectionne. Une fois
finie, je la multiplie, et c’est à ce stade que je peux avoir une idée claire
du résultat final.
CLF : Votre outil favori ?
LA : La
machine à coudre
CLF : Quelle étape de la réalisation
préférez-vous ?
LA : Quand la
pièce est assemblée; car même, si j’imagine bien le résultat final pendant sa
réalisation, il reste toujours une part de surprise pour la fin ... c’est quand
je manipule les modules qui l’intègrent, et que les couleurs se dévoilent.